De Fouju à Forges, comment aider son maire ?

La passionnante séquence politique qui vient de s’écouler me permet aujourd’hui de vous proposer un nouvel article, et, j’ose m’en vanter, d’aider mon édile à moi.
Mon maire qui au passage (il aime souvent rappeler qu’il n’est que de passage, si si…), mon maire qui ne me répond plus lorsque je le salue fort poliment, y compris dans le bureau de vote forgeois.
Je me demande bien pourquoi….

Mais revenons à nos électifs moutons.

Certains heureux Forgeois, privilégiés assurément triés sur le volet, ont eu la délicieuse et ô combien enviable surprise voici quelques semaines de trouver dans leur boîte aux lettres l’enveloppe suivante :

Oui, Lecteur un tant soit peu curieux, tu te demandes bien ce que pouvait bien contenir cette enveloppe énigmatique mais sans équivoque quant à son expéditeur.
Figurez-vous qu’après avoir apporté son parrainage à Mme Le Pen, mon édile à moi s’est mis en tête de soutenir M. Thiériot, de son état député sortant.
Si. C’est comme je vous dis.

Au moyen d’une lettre écrite à Fouju.
Après tout, le maire de Forges a bien le droit d’écrire ses courriers à Fouju.
Les deux premières lettres des deux communes sont identiques.
Cette lettre magnifique, la voici :

Vous l’aurez compris, les ajouts en rouge sont dus à votre serviteur : j’ai décidé pour les prochaines élections d’aider mon édile à moi à mieux maîtriser syntaxe et orthographe.
Donc, comme il compte parmi mes fervents lecteurs, tout comme vous, je lui propose de passer en revue mes petites corrections.


1) Des 12 et le 19 juin : la syntaxe est incorrecte. L’article « le » est assurément de trop.
2) Relayaient : le sujet de la phrase est Jean-Louis Thiériot. On peut être en effet candidat et sujet. La conjugaison correcte du verbe est donc « relayait ».

3) En temps normal : la formule est pour le moins étrange. Donc, parfois, nous devons comprendre que M. Thiériot ne vit pas dans un temps normal, et ne fait pas ce qui est écrit ?

4) 200 : c’est un texte, et non pas un problème d’arithmétique. Il faut donc utiliser la formulation littérale « deux cents » pour ce nombre cardinal.

5) Fond : en terme de compensation, le fonds prend toujours un « s », même au singulier.

6) Toute : l’esprit, fût-il partisan, est masculin. il faut donc écrire « tout ».
7) De son poids personnel : la formule est ambigüe… La pesée matinale de notre député aurait-elle un rapport avec son état de fier représentant du peuple ?
On préfèrera évidemment « son poids politique », « sa notoriété », voire « son aura », si l’on est en verve lyrique !

Vous l’aurez compris, j’aime aider mon prochain, c’est plus fort que moi

Mais alors, me direz-vous, en terme politique, cette lettre a-t-elle été efficace ?
Oui et non…

La seule et véritable raison du renouvellement du mandat de M. Thiériot réside dans le fait que 73,3% des électeurs monterelais n’ont pas voté.
Des électeurs monterelais qui avaient apporté massivement leurs voix à M. Mélenchon au 1er tour.
Et qui ne se sont toujours pas reconnus dans la candidate de gauche encore une fois parachutée dans notre 3ème circonscription.

Alors, ce n’est pas une formidable aide apportée à mon maire ?
Je vous le demande un peu !

Le prochain article traitera du compte-rendu du dernier conseil municipal forgeois en date.
A suivre…
Les amateurs de suspens se régalent, non ?

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